Après leur séduisant Fraction Of Time, le duo parisien Infinite Fields présente Volna, un
second EP captivant à paraître chez Quanta Records.
Les deux producteurs y dévoilent une techno intransigeante au sens du détail aiguisé. La
sibylline "Olga" fait répondre de mélancoliques nappes synthétiques à une basse acid
débridée. A ses côtés, les accents métalliques de "Drawner" résonnent comme de discrets
hommages à la musique industrielle tandis que "Signal" rappelle le talent du duo pour
composer d’aériennes mélodies chimériques. Le soin de clôturer l’EP est confié à Apologue,
résident Trace A Line. Il délivre une réinterprétation raw d’"Olga" à l’atmosphère nébuleuse.
Tracklist:
A1 – Olga
A2 – Drawner
B1 – Signal
B2 – Olga (Apologue Remix)
Interview Quanta Records
(Réponses données par Adrien, au nom de toute l’équipe Quanta.)
Comment est né Quanta Records ?
Michaël et Aloïs (Infinite Fields) font de la musique ensemble depuis 4 ans. Ils nous faisaient régulièrement écouter leurs productions, à Kevin, Julien, Ossi et moi. L’année dernière, on a trouvé qu’ils avaient atteint une certaine maturité et qu’ils étaient prêts à sortir à un EP. On a donc crée Quanta Records tous ensemble pour sortir Fraction Of Time. C’était très spontané, on n’avait pas fait de plans pour la suite.
D'où vient le nom Quanta Records ?
Un certain nombre de faits scientifiques expérimentaux connus à la fin du XIXe siècle étaient inexplicables dans le cadre de la théorie physique classique. La théorie des quanta qui permet de modéliser le comportement de l'énergie à très petite échelle a permis de faire évoluer les idées en place à cette époque et a donné lieu a de nombreux pans de la physique que l’on connait aujourd’hui. On a fait une analogie rapide avec les courants musicaux : les nouveaux styles naissent souvent des expérimentations de plusieurs petits acteurs, ils donnent parfois lieu à de multiples mouvements plus importants et tout aussi intéressants. On aime tous quand un artiste cherche à s’émanciper des codes de son genre pour innover, c’est ce qu’on espère promouvoir à travers les sorties du label, on a donc choisi le nom Quanta Records.
Quelle est la démarche du label ?
Comme on a créé le label de façon très spontanée, on n’est pas parti avec des objectifs précis. On sort de la musique qui nous parle à tous les six, des artistes qu’on aime et qu’on ne verra pas forcément ailleurs. On travaille avec des amis et des gens qu’on apprécie et on laisse les choses évoluer naturellement. Le meilleur exemple c’est nos clips : nos potes de Grama ont réalisé une vidéo pour chaque EP d’Infinite Fields. Ils les ont pensées en collaboration avec Michaël et Aloïs. On n’aurait jamais pu avoir d’aussi beaux clips sans eux, on sait maintenant que l’on va bosser avec eux sur le long terme. Encore une fois, c’était très intuitif.
Comment qualifierais-tu le son de Quanta Records ?
C’est très difficile comme question car on n’a que deux sorties pour l’instant, qui sont deux sorties plutôt techno. Les prochaines seront plus expérimentales, moins club, mais ce n’est pas un virage définitif, on ne se met pas de barrières. Les sorties définiront le son du label petit à petit, mais on souhaiterait aller piocher dans des styles et courants musicaux différents.
Quels sont les évènements Quanta Records à venir ?
On organise les soirées La Quanta Por Favor au 9b. La troisième sera le 25 juin, on en profitera pour fêter la première année du label. On a invité nos potes de Bashed Groove, de grands amateurs de house, et il y aura, bien sûr, un DJ set d’Infinite Fields. Nous sommes également en contact avec des clubs pour organiser des soirées, l’objectif est de ramener des artistes pas encore trop connus mais que nous apprécions.
Comment vois-tu le label évoluer dans le futur ?
Côté disques, on a prévu de sortir un EP solo de Michaël et un artiste suédois qui a déjà quelques cassettes à son actif. Aloïs a un groupe de synth pop aussi, ils ont de très bons morceaux, on en a sélectionné quelques uns qu’on va sortir en cassette ou en CD. Parallèlement, nos potes d’Atrois Studio sont en train de travailler sur l’aspect visuel. Ces projets sont pour la rentrée, on est impatients.
Guillaume Lauruol