Damien Roussel aka The Mekanism, originaire de Paris, connaît un succès exponentiel comme DJ et producteur sur la scène parisienne et mondiale de la musique underground. Une House citadine avec des sons rétro, des sets remplis de dynamisme et de créativité, une production sérieuse et évolutive. Aujourd’hui à 30 ans, The Mekanism promet une carrière fertile dans le milieu de la house contemporaine. Damien a signé dans des labels tels que Noir Music, Exploited, Madhouse Records, Anjunadeep, Play it Say it
Je vous laisse en découvrir plus par vous-même :
SoundCloud
Ton frère vient d’ouvrir un bar, Le Blaine, à Paris, qui connaît un grand succès, dans lequel tu mixes occasionnellement auprès de confrères tels que Adana Twins, Francesca Lombardo, Paco et Audiofly il y a quelques jours.
Que penses-tu de jouer dans un cadre intimiste pour un public a taille humaine ?
On n’a plus l’habitude de jouer dans des clubs ou sur des grosses scènes, ce qui manque à ça c’est la proximité avec les gens. Le Blaine est un petit bar donc on ne peut pas être plus proche des gens que là-bas. Il y a un coté « wild » qui se ressent tout de suite dans l’atmosphère et c’est magique.
Préfères-tu jouer devant mille ou cent personnes ?
Ce n’est pas le nombre de personnes qui importe mais l’ambiance et la connexion avec son public. Il est évident que jouer devant 10 000 personnes est le kif de tous les Djs mais nous avons aussi besoin d’être dans des lieux plus intimistes pour pouvoir être plus proche des gens.
En 2014 tu es entré dans la « Colonie » d’Andrea Oliva, ANTS, résidence à l’Ushuaïa, Ibiza. Peux tu nous partager brièvement ton expérience dans la Colonie et nous dire un petit mot sur Ibiza ?
Ants est une super famille, ils m’ont traité de la même manière qu’ils le font avec les plus gros et j’ai trouvé ça super ! Le fait d’avoir mixé la bas pendant 2 ans m’a beaucoup aidé dans ma carrière, et le fait de voir mon nom partout dans Ibiza sur les affiches, à l’Ushuaia ou à l’aéroport m’a vraiment fait réaliser que je suis en plein dedans que mes 15 ans de « galères » ont finalement porté ses fruits.
« Ibiza is the magic island », après il y a plusieurs manières de le faire (la fête ou chill).
Les premières années j’ai fait que la fête, l’année dernière j’ai redécouvert l’île réellement avec un ami qui vit là-bas et qui m’a emmené dans toutes les petites criques, des endroits un peu cachés, et j’ai compris à ce moment pourquoi Ibiza est une île magique.
Peux tu nous dire quelles sont tes principales sources d’inspiration pour tes productions ? As tu des artistes ou des genres musicaux en particuliers qui aiguisent ta créativité ?
Pour être honnête, je déteste écouter de la musique électronique si ce n’est pas pour composer ou mixer. J’écoute beaucoup de Jazz, Funk, HipHop, Soul, et Smooth HipHop. C’est la que je puise l’énergie pour faire mes tracks (et les samples). Tant que la musique est bonne (pour moi), je l’écoute.
On peut observer un « retour a la source » dans la musique électronique underground dernièrement, House de Chicago, Techno de Detroit, Soulful House, le vinyle… Penses tu que c’est un effet de mode ou la nouvelle ligne directrice ?
Ce n’est pas du tout un effet de mode, par exemple on écoute bien de la funk disco. La musique ne meurt pas si elle est bien, et les styles house de Chicago …se mélangent super bien à la Tech house actuelle.
De plus avec toutes les évolutions technologiques, mixer ne veut plus rien dire. J’ai eu la chance ou malchance de tester les nouvelles Pioneer CDJ pendant le festival BPM.
A peine tu mets ta clé, les morceaux sont déjà auto-calés ! De quoi me rendre un peu fou.
C’est en cela que le vinyle revient en force. Les DJs ont besoin de s’amuser derrière les platines, que ca saute, qu’il y ait des erreurs dans le mix, la musique doit vivre, et non pas être automatique !!!
Pour ma part, ce que j’aime bien faire, c’est prendre 15/20 vinyles dans mon dj bag et mes clés USB .
Ton track, « Acid Love », sorti sur le Label de Seth Troxler (Play It Say It), a fait un carton, il a été joué par de grands noms de la scène Underground. Vois-tu ça comme un point clé dans ta carrière ? 2015 a été une grande année pour toi… Qu’as tu en vu pour 2016 ?
2015 a été une année clé pour ma carrière, le track acid love m’a permis de montrer aux gens que The mekanism maintenant c’est tech house / acid et non plus Deep house. Seth troxler vient de re-signer un nouveau track « Lazy night » qui sera disponible sur beatport fin mars. C’est une chance énorme d’être poussé par un artiste comme Seth Troxler que je n’ai pas besoin de présenter.
Un remix pour Denney sur 2020 visions devrait sortir d’ici 1 mois, et je suis en préparation d’un nouvel Ep.
Il faut être très réactif et j’essaye d’enchaîner les sorties car c’est la clé pour grandir sur la scène internationale.