Nous avons eu le plaisir de rencontrer Voolle, un graffeur italien, lors d’un moment partagé ensemble à Paris. Solitaire dans ses débuts, il évolue désormais aux côtés de ses partenaires et de ses différents crews. (BQUTABTZVADSCKASCH24)
Nous avons eu le plaisir de rencontrer Voolle, un graffeur italien, lors d’un moment partagé ensemble à Paris. Solitaire dans ses débuts, il évolue désormais aux côtés de ses partenaires et de ses différents crews. (BQUTABTZVADSCKASCH24)
Raconte-nous tes débuts dans le graffiti. Comment considères-tu cette pratique et que signifie-t-elle pour toi ?
J’ai commencé au début des années 2000 en Italie, en accompagnant des amis plus âgés et expérimentés durant leurs expériences de peinture, sur des trains ou des façades murales. Sans avoir réellement d'expérience à cette époque, je les aidais à réaliser leurs peintures. C’était pas grand-chose à l’époque mais cela m’amusait.
La pratique du dessin dans ma jeunesse m'a amené à faire de la typographie illustrée pour, par la suite, me laisser prendre au jeu et m'exercer sur grand format, en extérieur. Ma motivation n'a jamais été de « cartonner » mais de me faire plaisir. Je considère que cette pratique relève de la performance artistique. Différents facteurs rendent ce moment authentique et fort en émotions. Je me suis livré par la suite à des expérimentations graphiques en utilisant différents mediums et outils, en les mettant en situation sur différents supports.
Pourquoi Voolle ? ¬Cela a-t-il une signification particulière ?
Vouloir en est la dénomination complète. Les explications relatives à la signification de celle-ci, je les réserve pour une prochaine fois...
Comment considères-tu le mouvement graffiti depuis l’expansion des réseaux sociaux ?
Le vivre, le voir et le regarder à distance sont des approches très variées, bien qu'il y en ait d'autres.
Avec internet, tout est accessible depuis chez soi. En effet, nul besoin de se déplacer pour voir les choses, l'aspect et la sensation de « découverte » s'estompent progressivement, voire disparaissent. Plus d'effet de surprise, on le consomme plus qu'on ne le vit.
Quel est ton rapport face au support, as-tu des préférences ou des exigences particulières ?
Je vais plutôt chercher à m'adapter au lieu et agir en fonction de ce que me propose l'espace dans lequel je me trouve. Seulement après se pose la question du support et de savoir avec quels outils je vais vouloir exécuter mon dessin. Le lieu, le support, le temps et la vitesse sont un ensemble de facteurs à prendre en compte lors de la réalisation.
Quels sont les outils et les techniques que tu utilises dans l’ensemble de ton travail ?
COLLAGES, POCHOIRS, INSTALLATIONS, CALLIGRAPHIE, GRAVURE, PRISE DE VUE… J'aimerais faire plus de sculptures et travailler avec de la résine… Le travail en volume ou en bas reliefs m'intéresse énormément. En termes d’outils, j'en ai expérimenté un certain nombre et je pense que je n'ai pas encore fait le tour de tous. J’ai par exemple essayé des outils de bricolages (papier de verre, chalumeau…), des outils domestiques divers (balais, éponge…) ou des outils de beaux arts (pinceau, plume…).
Quelles sont tes influences et d’où te vient ton inspiration ?
Je puise mon inspiration dans ma vie de tous les jours, dans mon entourage, lors de mes déambulations, dans les medias, l'histoire de l'art, le design, la musique…
Malgré les aspects négatifs du graffiti que l’on connaît, dirais-tu que ton lien à cette pratique est indéfectible ?
Ces moments de réalisation sont uniques, ils alimentent ma vie au quotidien et font désormais partie intégrante de ma personne. Ainsi, ce lien est effectivement comme une addiction, comme une union où l'on s'engage pour le meilleur et pour le pire...
Vous pouvez également visionner cette vidéo qui prolonge l’échange, résultat de quelques heures passées dans les rues de Paris aux côtés de Voolle.
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